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Kulturhaus Niederanven

Hommage – Finissage, exposition de Gust Graas

Vernissage 15. 10. 2024
Exposition 16.10. -8.11. 2024

Vernissage
15. octobre 2024
Exposition
16.10. - 8.11. 2024

Visites guidées par Kit Graas Vendredi 25.10 à 10.00, samedi 26.10 à 14.00, 15.00 et 16.00, mardi 29.10 à 14.00, jeudi 31.10 à 10.00, mardi 5.11 à 11.00, mercredi 6.11 à 17.00

“Pint, per tant som.”

“I paint, so I am.”

„Ich male, also bin ich.“

“Pinto, luego soy.”

“Je peins, donc je suis.“

“Pingo, ergo sum.”

“Ech molen, dofir sinn ech.“

Gust Graas, en parallèle à ses peintures, a toujours dessiné. En 1970, il était tout heureux de découvrir la technique du pastel.

Pastel et gouache

Dans ses dessins, Gust Graas manifeste une véritable affection pour le  pastel, qu’il commence à explorer dès son premier essai en 1970 avec Réconciliation   +  , puis des petites œuvres telles que Je suis fort   +  , Fleurs roses   +  , Atoll im Roten Meer   +   et Protection   +  . Le 19 décembre 1972, jour de son 48ème anniversaire, Gust offre à Lydia un petit pastel encadré en or, auquel il donne comme dédicace : Pour notre toujours jeune Mamy qui est la meilleure   +  

 

Cette même année, il se lance dans la création d’une oeuvre plus grande Dans la cour des grands   +  , qui s’inscrit dans sa recherche picturale abstraite sur toile notamment avec La jungle structurée   +  . Parallèlement, il conserve son intérêt pour les portraits, comme en témoignent des œuvres telles que La fin d’une relation   +  , rehaussée par un large cadre doré. Ces créations attirent l'attention de Joseph Emile Muller, du Musée national d’Art et d’Histoire, qui l'encourage à poursuivre ses explorations dans le pastel. 

 

Cependant, toujours avide d’explorer de nouveaux horizons, Gust Graas se tourne également vers la gouache en 1974, produisant des oeuvres marquantes telles que La mère de Lydie est dans le coma depuis 10 jours   +  , où il exprime son chagrin et Gouttes dans les reflets   +  , un dessin plein de luminescence. Il est possible que sa découverte de l'exposition de Hundertwasser en Suisse ait influencé cette nouvelle direction artistique.

 

Il ne renonce jamais au pastel, un médium pratique pour dessiner en toute occasion, mais aussi une technique qu'il maîtrise et avec laquelle il compose un étiquetage pour Auxerrois VinsMoselle   +   en 1985 et un écran de montre pour Bijouterie Kass. 

 

Un autre pastel tardif, en plus grand format, est Bouquet de la mariée   +  , flottant dans le ciel des années 1990.

Embellir la vie : d’objet en œuvre d’art

Le papier est le support habituel pour les dessins de Gust Graas réalisés aux crayons de couleur, pastels, gouaches, collages, feutres, encre ou acrylique. Les blocs de dessins sont utilisés jusqu’au carton du support, comme dans Portrait du jeune homme   +  .

 

Il a pris l’habitude peindre sur tous les envois postaux, notamment les comptes rendus de la BGL. En 1966, il note avec malice sous le dessin recouvrant le couvercle que Les rapports de la Banque Générale sont toujours utilisés   +  . Il réalise également un dessin sur les Notes financières+ de cette même banque. L’invitation à une conférence sur « Russland und Deutschland, Furcht und Faszination », Einladung Deutsche Bank   +   devient une œuvre d’art, tout comme une communication de la Bertelsmann Stiftung   +  

 

À chaque expéditeur d’une carte de vœux pour la Nouvelle Année, il la renvoie avec un dessin personnalisé. La dernière carte de vœux   +   de 2020, destinée à Raymond et Nicole Tholl, témoigne de cette pratique. Deux mois avant la fin de sa vie, il maîtrise parfaitement la technique de la peinture à partir de ses tubes de couleurs.

 

De plus, il utilise des supports variés tel qu’un Calendrier chinois   +  , un carton de gâteau, Souvenir un é gudden Kuch   +   ou une Boîte de friandises   +   comme opportunité de s’exprimer et d’embellir tout ce qu’il lui tombe sous les mains.

 

C'est ainsi qu'il parvient à égayer non seulement sa propre vie, mais également celle de son entourage.

 

Après des années très heureuses depuis sa retraite en 1988 à Majorque et des activités artistiques multipliées, Gust Graas doit retourner à Luxembourg, dû à l’état de santé de sa femme Lydia.

 

Revenu au Senningerberg, Gust Graas soigne sa femme avec un grand dévouement jusqu’à son décès en février 2011. Il continue sa production artistique, mais sur une échelle plus réduite.

2011 : Décès de Lydia

Lydia, le grand amour de sa vie, s’éteint en février 2011. C’est un coup terrible pour Gust Graas. Ils avaient formé un couple parfait, se connaissant depuis l’âge de cinq ans pour elle et sept ans pour lui. Il a pris soin de sa femme, devenue invalide à cause de plusieurs saignements cérébraux, avec un dévouement admirable pendant de longues années au Senningerberg. Ils ont dû prendre la décision difficile de quitter leur finca ensoleillée à Majorque. 

 

En 2011, sa production artistique est peu abondante, mais il réalise une œuvre remarquable, Les couleurs montent au ciel   +  , un tableau très profond, encore empreint d’optimisme, créé juste avant le décès de Lydia, tout comme Vertuschte Welten   +   et Noir et bleu   +   vers la fin de l’année.

2014, une année pleine de couleurs et d’imagination pour Gust Graas 

En 2014, Gust Graas a célébré ses 90 ans, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière artistique. Cette année fut rythmé par une activité intense, notamment l’exposition de ses œuvres à l’Ambassade de Luxembourg à Londres. En parallèle, il se préparait pour plusieurs expositions à venir en 2015, notamment à la Galerie Kass, située à Innsbruck en Autriche, ainsi qu’à H2O à Niederkorn et aux Caves Bernard Massard à Grevenmacher.

 

Résidant définitivement au Senningerberg depuis une demi-douzaine d’années, l’artiste a adapté son mode de création. Ses formats de peinture se sont réduits, car il ne travaille plus dans son atelier à l’étage. Aujourd’hui, il trouve inspiration depuis le confort de son canapé, peint, ou lorsque la météo le permet, à même la table sur la terrasse. Gust Graas utilise désormais de la couleur acrylique, plus pratique que la peinture à l’huile., ce qui explique sans doute l’usage de couleurs plus vives et éclatantes que par le passé. 

 

Les thèmes de ses petites œuvres sont empreints de dynamisme et narrent des histoires captivantes. Parmi ses créations, on trouve des pièces telles que Kraftpunkt   +   et Compétitions d’insectes   +  , qui transportent le spectateur dans un univers riche en imagination. D’autres œuvres, telles que Le fantôme de la tour   +  , Plentiful shell   +  , ou Coléoptère affamé   +  , témoignent de sa capacité à raconter des récits à travers l’art.

 

La peinture de plus grande taille, mesurant 130x100 cm, intitulée Lupinen in den Himmel   +   reprend  ces couleurs vibrantes. Par ses petites touches dansantes, elle évoque des bulles de savon flottant dans l’air.

2016/2017 : Nouvelle technique de peinture

Après une pause due à des problèmes de santé, liés aux aléas de la vieillesse, Gust Graas reprend la peinture. Il ne peut pas être créatif dans un environnement hostile tel qu'un hôpital ou une maison de retraite. À chaque épisode malheureux, il perd un peu plus ses souvenirs ainsi que sa capacité à s'exprimer par le biais de la peinture, devant alors réapprendre à chaque fois.

 
À cette période, sa vie se limite au petit univers de son salon dans sa maison du Senningerberg, qu'il ne quitte que pour faire ses courses ou savourer son café quotidien au Café Français en ville. Le soutien constant de sa famille et de ses amis lui est indispensable, lui apportant une grande joie de vivre. 


Il exprime cette énergie vitale dans ses tableaux. N'utilisant plus de pinceaux, il commence à écraser directement les tubes d'acrylique sur ses toiles. Cela lui permet d'extérioriser peu à peu ses idées, comme dans Explosions de lumière   +   de septembre 2016 ou Feu d’artifice   +   de 2017. Sa palette de couleurs diffère totalement de celle des années précédentes. 


S'ensuivent des tableaux abstraits de petit format tels que La danse de l’ours   +   et Harmonie jaune   +  , où il se rapproche de sa période majorquine. Avec Invasion de fumée blanche   +  , il intègre la nouvelle technique dans un petit chez d’œuvre.

 

Début 2017, il réalise la petite œuvre miraculeuse, intitulée Ver de fleur   +  . Cette période est également marquée par son obsession des femmes dansantes, les Bailadoras negras   +  , qui le hante depuis 2008, comme en témoigne son œuvre Schwerelosigkeit   +  .

2019 : Avant-dernière année de sa vie et toujours créatif

Gust Graas commence l’année avec des petits tableaux débordants d’énergie, tels que Petites explosions de joie   +  , Tout tourne autour de l’amour   +   et Compétition de montgolfière   +  . Il termine cette dernière année avec Soleil Carré et Automne. 

 

Pendant toutes ces années passées au Senningerberg, il continue à remplir des blocs de dessins les uns après les autres. Les œuvres les plus réussies sont exposées le long du mur du salon, ne laissant qu'un étroit passage vers la cuisine et la chambre à coucher. 

 

L'un des derniers tableaux qu'il réalise est un portrait de femme nue intitulé Salutations princières   +  , qu'il peaufine avec soin en mélangeant ses couleurs.

 

Ainsi se boucle le cycle de sa vie, rappelant la période des années 50 où il avait installé autour de lui, dans son atelier de Belair sous les toits, une profusion de portraits des femmes et des membres de sa famille, comme ce portrait Pensive de 1960.

 

Gust Graas est décédé le 19 février 2020.

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