Derniers préparatifs pour Art am Gaart
- Siegfried vom Hintersee
- 25. Juni
- 3 Min. Lesezeit
Aktualisiert: 27. Juni
À Leudelange, les jardins s’animent d’étonnements et de poésie. La plupart des 30 artistes participants à la manifestation Art am Gaart ont déjà installé leurs œuvres à ciel ouvert, transformant le village en galerie vivante.
Assy Jans, par exemple, a déjà posé sa sculpture Silver Evaporation, élancée et brillante. Le propriétaire du jardin s’enthousiasme :« Maintenant que je sais que l’artiste a façonné cette œuvre à partir d’une bouteille de gaz, je l’apprécie encore davantage. » Il se réjouit de la côtoyer tout l’été.
La jeune artiste Tania Kremer–Sossong a, elle, tiré son inspiration du thème de l’exposition pour créer une installation intitulée am späten Abend fing es an zu schneien. Son œuvre, suspendue à un arbre, mêle tissus multicolores teints selon la technique du batik. Le résultat : un éclat vibrant dans la lumière du soir. Le jardinier et son chien, ravis, voient leur arbre transformé.
Pendant un mois, Laurent Turping s’est rendu quotidiennement dans la forêt de Leudelange. Grâce au garde forestier, il a pu travailler un majestueux tronc de chêne, qu’il a sculpté à la scie électrique pour en faire surgir deux figures. L’une sera installée face à la maison graffiti de la place du Lavoir, l’autre dans la rue de la Gare. Il faut dire que Laurent n’est pas un inconnu : son œuvre monumentale à l’entrée du cimetière fait déjà partie du paysage local.
Florence Hoffmann, figure familière du Land Art à Leudelange, revient cette année avec une sculpture imposante mêlant aluminium, fer et plastique. Son titre : Interrogations, protection, perspectives… tout un programme.
Raphaël Gindt et son complice Daniel Mac Lloyd fleurissent trois coins du village. Leur Minettflower bleue orne depuis longtemps le jardin du père de Raphaël dans la rue de Luxembourg. Deux nouvelles fleurs en métal rouillé viennent maintenant s’épanouir dans la rue de la Gare.
Dans cette même rue, père et fille, Gust et Kit Graas, exposent côte à côte. Gust y présente sa nonne et sa femme enceinte, deux sculptures rouges, auxquelles Kit répond par un duo contrasté – un homme au chapeau décliné en positif et négatif.
Kit und Gust Graas
Une installation plus délicate, en raison de son poids de 300 kg, a été menée devant l’église. Cinq hommes ont uni leurs forces pour poser L’Œil flottant, imposante sculpture en marbre de Raymond Lohr, au cœur des pavés de la place des Martyrs.
Josiane Ginter, artiste installée dans une ancienne église, propose deux figures féminines aux grands pieds, installées dans un jardin ombragé. Elle veut montrer que les femmes sont bien ancrées dans la vie. Les habitants du lieu les ont aussitôt adoptées, séduits autant par leurs formes que par leurs couleurs.
Toujours dans la rue de la Gare, un fragment de mythologie grecque fait son apparition : Astrid Breuer-Lamborelle installe les bustes de Persée et Méduse côte à côte sur un banc. Ils ne se regardent pas, mais leur drame commun plane dans l’air. Méduse, victime de Poséidon, transformée en monstre, sera décapitée par Persée, dont le bouclier pourra désormais pétrifier ses ennemis.
Dans le Domaine au Hals, trône Le Vainqueur de Jos Johanns. Le propriétaire du jardin médite devant cette figure conquérante – la victoire après tant d’efforts.
Le couple Karin Mayer et Jean-Paul Thiefels expose dans plusieurs rues du village. Karin travaille le métal avec grâce et détermination ; ses œuvres prennent place rue de la Forêt et rue des Champs. Jean-Paul, quant à lui, dévoile son univers en bois, avec des pièces comme La Scala Pazza, visible rue Gruefwiss.
Une riche brochette d’artistes est rassemblée à La Provençale. Nicolas Goetzinger, autodidacte passionné, y présente sa Femme debout en bronze. Jos Johanns revient avec Entre ciel et terre, tandis qu’Eck Lunckes livre une sculpture massive en marbre de Carrare, d’une pure élégance. Jeannot Roller, actuellement également exposé à Gand, dévoile deux œuvres : Quo Vadis et Lady Irons and the Primitives. Enfin, Gérard Claude est représenté par un pommier sculpté, Duramen.
